La Lithographie

Lithos : pierre – Graphein : écrire

Un peu d'histoire
En 1796, deux siècles après l'invention de l'imprimerie par Gutenberg, la lithographie est inventée en Allemagne par Aloys Senefelder. Il était musicien et cherchait une manière plus économique que les plaques de cuivre pour imprimer ses partitions musicales. C’est en partie par hasard, dit-on, mais plus certainement, après plusieurs années de laborieuses recherches, qu'il découvre le principe  de la lithographie.
En France, dès 1816, Charles de Lasteyrie avec Godefroy Engelmann crée la première imprimerie lithographique. Cet atelier deviendra rapidement le lieu de rencontre des artistes célèbres de l'époque.
Jusqu'à la fin du XIXème siècle, ses lettres de noblesse lui sont conférées par des artistes tels Daumier, Toulouse-Lautrec et l'ensemble des Impressionnistes.

Le principe

La pierre lithographique est d'origine naturelle et très perméable à l'eau. C'est un calcaire d'un grain très fin, qui se ponce facilement et donne une surface plane, lisse ou légèrement grainée selon les besoins.

Le motif s'y exécute avec un crayon gras ou de l'encre lithographique qui peut s'appliquer à la plume ou au pinceau.

Sur le dessin terminé, on dépose une préparation pour le fixer. La pierre sera ensuite lavée. 

Avant d'être encrée au rouleau, la pierre est humidifiée à l'aide d'une éponge et c'est sur le support gras que se dépose l'encre refusée par la surface humide.


Le principe réside donc pour l'essentiel dans l'incompatibilité chimique entre l'eau et les corps gras, c'est un simple phénomène de répulsion qui est à l'oeuvre.

 

 

 

Après avoir placé la feuille de papier sur la pierre, le chariot de la presse sur laquelle elle est posée passe sous un râteau fortement serré.


Le dessin se reporte à l'endroit.


La chromolithographie s'obtiendra en préparant une pierre par couleur, et l'impression par superposition sera réalisée à l'aide d'un repérage précis.


Une fois les tirages terminés la pierre est poncée.